Assortiment d'anecdotes et de comportements professionnels vécus, exemplaires et édifiants.
Les bonnes pratiques professionnelles sont étudiées, recensées, imitées et enseignées. Les formations de Management peuvent passer pour des successions de Lapalissades ou un agglomérat de principes de bon sens. Il apparait en effet évident que «un chef doit donner l’exemple», «il faut croire à ce que l’on dit et fait», «un bon manager respecte et écoute les autres»...
Et pourtant, les grand principes de base évidents sont très loin d’être appliqués systématiquement. Bien pire, il nous arrive parfois de tomber au hasard d’un bureau sur un manager incarnant l’antithèse des règles les plus élémentaires de comportement professionnel, malgré la maturité et l’expérience...
Management à la con .com a pour objet d’étudier de plus près ces cas trop nombreux d’individus qui, par leur comportement en dessous de tout, perturbent le bon fonctionnement des organisations et la motivation et qui parfois, lorsqu’il est possible de prendre du recul, nous amusent.
Dix jours se sont écoulés depuis la « panne » de la cafetière expresso, abandonnée à son sort, délaissée par un modèle bien plus rustique, au café moins goûtu, mais qui fonctionne.
Cette semaine, l’observation de certains petits actes de la vie banale des entreprises m’a permis de mettre en évidence un nouveau test permettant d’évaluer le niveau de maturité ou de la capacité d’autogestion d’une équipe. Il s’agit du « test de la cafetière ».
Le cadre de cette expérience que j’ai vécue peut constituer un protocole type dans la mesure où il est à la fois aisément reproductible et courant.
Il s’agit d’une équipe d’une dizaine de personnes travaillant dans le tertiaire. Cette équipe est constituée quasi exclusivement de cadres, dont deux co-responsables qui se partagent le management, une comptable et un responsable des moyens généraux du plateau. Le local est aménagé en « open space », avec un coin « cafétéria » et une micro salle de réunion. La cafétéria est constituée d’un réfrigérateur, un évier, une bouilloire, une vieille machine à café à filtre et une machine à café expresso à dosettes. La plupart des collaborateurs commencent leur journée de travail par un café et font une à deux « pauses café » dans la journée. Cette configuration est donc très courante.
La mise en place du drame est quasiment achevée.
La veille du jour J, l’un des collaborateurs décide de consacrer 15 minutes au détartrage de la cafetière expresso, qui le demandait depuis un temps certain.
Le matin du jour J, la première personne arrivée se fait son petit café expresso, sans se douter qu’elle est à la fois la première victime et aussi certainement la première coupable de ce crime contre la productivité.
La seconde personne arrive 3 minutes après et… se fait son expresso en choisissant « long ». Quel suspense ! Et quelle surprise ! De n’obtenir que quelques millimètres de café dans sa grande tasse. Il vide sa tasse et réitère alors la manipulation croyant avoir commis une erreur d’utilisation de la machine.
A ce stade nous pouvons l’excuser : il n’a pas encore pris son premier café ! Et là quelle surprise encore, que de n’obtenir que quelques millilitres de carburant. Plutôt que de se lancer dans une troisième tentative, il interroge sa collègue dont le bureau est à 3 mètres du percolateur « Dis, tu n’as pas eu de problème avec le café toi ? » « Ah si, maintenant que tu m’en parles, je l’ai trouvé un peu court ! ».
La suite est à la fois évidente et édifiante et plutôt que d’appeler cela le test de la cafetière j’aurais pu titrer cette expérience « comment trouver mille façons de ne pas résoudre un problème assez simple qui concerne tout le monde». Lire la suite de cet article »
Diriger ou laisser faire, le management comme une danse de salon ?
La réponse à cette question est évidente pour un théoricien : il faut trouver le bon équilibre entre le management directif et le laxisme.
Il s’agit d’un tout autre problème dans la vie réelle.
Un manager peut avoir une idée précise de l’objectif à atteindre (ce qui est même plus que souhaitable) et avoir une idée tout aussi claire du chemin pour y arriver. Cela fonctionne souvent ainsi également dans une relation client fournisseur : le client, lorsqu’il sait très précisément ce qu’il souhaite a souvent une idée tout aussi précise des modalités pour y parvenir et c’est souvent un problème.
Si l’on confie une mission à une personne ou organisation, ce n’est pas toujours par simple manque de temps ou de rapport qualité prix; c’est aussi que parfois les personnes à qui l’on confie les missions disposent de certaines compétences, d’expérience, voire d’expertise.
Parmi les mots clés que j’évoque le plus souvent, « équilibre » revient systématiquement.
En terme de comportements (et, en dehors des pratiques de management à la con que je proscris), il n’y a pas de posture idéale dans l’absolu. Le bon manager s’adapte à la situation. Il adapte constamment sa posture, selon les interlocuteurs et selon les circonstances.
C’est donc une situation instable que je préconise et l’image d’un funambule qui progresse sur un fil me paraît tout à fait à propos.
C’est aussi pour cela qu’il ne suffit pas de connaitre la théorie, il faut beaucoup de pratique et quelques chutes pour être un bon manager funambule.
Il y a quelques jours, à l’occasion d’un cours de management de projet, j’ai mis à jour un slide récapitulant les 5 savoir-être et savoir-faire clés pour un manager.
Il s’agit, selon moi, de :
Ecouter
Respecter
Se comporter amicalement
Partager (rapport gagnant/gagnant)
Le faire vraiment et le faire savoir,dans la durée
C’est alors que j’affinais la préparation de ce cours que j’ai appris par les médias qu’un homme nouvellement célèbre est parvenu à synthétiser en seulement deux mots le message que j’essayais de faire passer Lire la suite de cet article »
Je recommande ce billet du site atlantico.fr du 8 février 2013:
Comment repérer les psychopathes, les machiavéliques ou les narcissiques ?
Selon le psychologue Anglais Oliver James, les managers soufrant de pathologies (psychopathes, machiavéliques et narcissiques) sont récompensées au bureau, dans un contexte du travail qui est toujours plus concurrentiel et inhumain et qui les pousse au sommet de la hiérarchie.
Il est très difficile de hiérarchiser la médiocrité des citations de certains managers à la con mais je dois avouer que celle ci-est particulièrement extraordinaire.
Il s' agit des état d'âme du BIG BOSS d'une entreprise de plusieurs dizaines de salariés:
Ce mois ci je vous livre une anecdote toute fraîche qui a permis il y a quelques semaines à un manager membre de son comité de direction de faire adopter à l'unanimité moins une voix une mesure néfaste.
Cet anecdote a une portée universelle car elle est transposable en méthode de management à la con et car elle s'appuie sur des comportements tout à fait naturels pour des managers non avertis (ou non paranoïaques).
Contexte (assez classique):
Le groupe impose l'instauration de (nouvelles) méthodologies organisationnelles et l'utilisation d'outils communs. Attendu que chacun applique une méthode personnelle et qu'aucun outil n'est commun, il s'entend donc que la plupart des équipes vont devoir changer leurs habitudes. Et chacun sait la réticence naturelle des collaborateurs (dont les managers) pour le changement.
Un manager manipulateur (non, ce n'est pas un pléonasme) décide donc d'agir pour préserver la constance de son environnement. Son équipe utilise un outil très spécialisé à son activité (pas le meilleur, pas depuis très longtemps, pas de la meilleure manière, mais ils l'utilisent) et totalement inadapté aux activités des autres équipes et, vous avez deviné, il va parvenir à faire adopter l'outil à l'ensemble du groupe.
La méthode:
Cette méthode comporte deux phases
1- Phase préparatoire
C'est la clé de cette méthode de management à la con. La finesse de la préparation consiste en l'adaptation de la posture selon la personnalité des protagonistes.
Auprès de tous : on vente les vertus de la "solution".
Avec les plus dilettantes et les sensibles à la flatterie : Les convaincre que
Je vais vous présenter aujourd’hui la méthode de management à la con dite de « l’auto con-gestion ». Cette méthode est relativement simple à mettre en œuvre et elle est relativement efficace, ou nuisible selon qu’on la pratique ou qu’on la subit. Il est également possible de s’en défendre lorsque que l’on est aguerri. J’ambitionne de vous convaincre de ne pas la pratiquer (en restant vigilant) et également de vous immuniser. Il n’est pas interdit par ailleurs de trouver cela divertissant.
Commençons par un cas pratique
Un cadre très expérimenté se voit confier un nouveau dossier. Il s’agit d’un dossier simple (pour ce cadre) et rapide (quelques jours de travail). Le cadre rend visite au client (un déplacement à plusieurs centaines de kilomètres du bureau), prend connaissance du dossier, organise et planifie le projet. Il se rend compte alors que le client est bien loin de son bureau et de sa maison, qu’il est tout petit (toute petite entreprise très peu connue et avec peu d’influence sur le marché et un chiffre d’affaire très modeste) et que le client n’est pas commode: il n’est pas bien méchant mais c’est tout simplement un « client difficile ».
Quelques jours plus tard, un nouveau dossier survient. Il s’agit d’un nouveau client très prestigieux, d’un projet avec un budget très important, très proche du bureau et de la maison et avec une équipe très sympathique.
Il s’entend que le cadre en question dispose des moyens requis pour mener à bien ces deux dossiers de manière satisfaisante pour chaque client.
C’est à ce moment que la question éthique se pose : Un employé peut-il négliger un client pour en sur-satisfaire un autre selon que cet autre constituera une expérience professionnelle plus prestigieuse ?
Le cadre en question ne se pose pas ce type de question, il est certifié au niveau grand maître en management à la con. Il décide donc de « planter » le premier client et c’est bien entendu là que la méthode de « l’auto con-gestion » intervient.
La rentrée de management à la con .com commence par trois petits conseils.
Soyez constamment vigilants, le manager à la con et le managé à la con sommeillent en chacun de nous et s’ils ne sommeillent pas c’est qu’ils sont éveillés et que vous êtes (nous sommes) devenus des HULK* du management. Une solution consiste en l’addition de trois lapalissades que nous n’appliquons jamais assez Lire la suite de cet article »
Trop occupé pour alimenter dignement ce blog en marge de mes autres occupations, j’avais instauré en septembre 2010 une pause dans la publication des articles.
En ce mois de février 2012, le temps est venu pour reprendre le fil de ce blog. Le blog c’est interrompu durant 16 mois mais pas les comportements managériaux inadaptés. Les exemples de management à la con sont plus nombreux que jamais et je dispose maintenant d’un important stock de témoignages.
Le pseudo évolue, l’auteur également, mais les fondamentaux persistent.
Je souhaite en effet poursuivre la démarche initiée en 2008 et m’appuyer sur des exemples réels pour proposer quelques recommandations de bon sens.
Bien entendu, les commentaires et témoignages sont toujours les bienvenus.
Au sein d’une entreprise ayant atteint un niveau compétitif de management à la con, une équipe est spécialisée dans certaines prestations de service.
Un top manager à la con appelle le manager officiel de cette équipe. Je précise « officiel » parce qu’en pratique, le manager de l’équipe est en fait un groupe de personnes (que l’on ne peut qualifier d’équipe) constituée de : l’équipe elle-même avec son manager officiel, le top manager à la con en question, le président de l’entreprise, dieu (s’il existe) Lire la suite de cet article »
La carrière de chacun (manager ou non) peut être observée comme une succession d’activités (ou de taches ou de missions) avec pour chacune une évaluation graduée entre échec et réussite. Ces résultats (réussites ou échecs) peuvent être collectifs ou individuels. De plus un même projet peut constituer un échec sur un certain plan (financier par exemple) et une réussite sur un autre plan (relationnel par exemple). Néanmoins, pour chaque mission, on a toujours un sentiment majoritaire : on en ressort plus fier ou non.
Notre manière de gérer ces résultats unitaires est déterminante pour la progression de notre carrière. En effet il est très important de faire un « débriefing », personnel ou collectif suite à chaque mission. Lire la suite de cet article »
J’ai eu la chance de pouvoir observer dernièrement, trois fois de suite à 15 jours d’intervalle, cette pratique de management à la con qui me semble prometteuse.
Le problème avec les mauvaises pratiques c’est que si cela fonctionne une fois, on est tenté de l’essayer une seconde fois. Et si cela fonctionne à nouveau la seconde fois, l’engrenage est lancé et un automatisme se créé. Lire la suite de cet article »
Une de ces phrases si souvent répétées que l’on finit par s’y habituer, comme si cela pouvait être un tant soit peu pertinent :
« L’informatique n’est pas une science exacte ».
Je laisse aux connaisseurs le soin d’apprécier.
Bien entendu, cette citation n’a de sens que dans son contexte, celui d’un patron spécialisé dans le secteur depuis de (trop ?) nombreuses années. Le management à la con a encore de beaux jours devant lui.
Evitons aussi la méprise qui consiste à confondre cette citation avec de l’humour. Dans l’absolu c’est marrant. Mais ce type de formule est un puissant outil de management à la con. Lorsque le manager à la con se sens acculé et qu’il est dépourvu d’argumentation rationnelle, une formule plus ou moins humoristique permet souvent de s’extirper d’une situation difficile. Inventer une formule surprenante, amusante et sans queue ni tête pour éviter de se justifier sur la qualité et le délai de ses livraisons, sur l’absence de méthodologie, sur l’absence de budget qualité et plus généralement sur des carences de management et de gestion n’a rien de drôle pour ceux qui subissent. Soyez-vigilant concernant la distinction entre humour et fumigène.